QUOI de NEUF … ?
C'est pire que « comment ça va ? » , ces questions dont la sollicitude embarrassante, appelle un silence qui en dit long , un verbiage qui n'en dit pas plus, voire la platitude d'un bulletin météo …
Et, bien hier soir, mercredi 3 juin, du neuf dans les discours, du neuf dans les promesses, nous en avons eu plein les pognes, bleuies par les applaudissements.
En cet an 09, nous étions 9, à avoir pris place dans un C9, loué par EuropeEcologie, qui nous menait vers le Zenith à Paris pour le meeting de fin de campagne.
Des comptes-rendus, des vidéos, il y en a sur le site...Mais c'est tentant, autant que difficile, d'essayer de partager, avec les amis absents, cette émotion, cet élan porteur d'espoir, non pas dans l'accès à la gloire de quelques uns, voire d'un seul, mais dans la construction d'un avenir respectueux de l'humanité .
Nous n'avons pas respecté une minute de silence , en hommage aux victimes de la récente catastrophe aérienne. La vie est un chemin, souvent long , qui mène à la mort, quelle que soit la façon dont elle survient : a pieds, à cheval, en voiture, à vélo, en avion...ou dans un lit. Nous ne pouvons pas y faire grand chose.
L'exploitation éhontée de ce fait au nom d'une commisération visant à toucher la sensiblerie de ceux qu'on méprise chaque jour davantage, « vaut bien une messe. »... mais elle est à vomir.
Par contre, l'assistance s'est tenue un long moment debout, silencieuse, en hommage à ceux, dont le nombre reste inavouable, qui , à cette même date, en 1989, ont été massacrés à Pékin, pour avoir revendiqué plus de démocratie.
Ce combat-là, ces morts-là, oui, ils nous regardent, quel que soit leur pays d'origine.
Ils étaient toujours présents, dans cet autre moment d'émotion : l'interprétation au violoncelle, par une jeune artiste, de l'hymne européen, écouté, debout, dans un profond silence.
Il a des paroles, cet hymne, qui me trottaient sur le bout des lèvres : « temps prédits par nos ancêtres, temps sacrés, c'est vous enfin... ».
Il est grand temps de se mettre au travail, pour que la joie revienne...
La parole que nous avons entendue est une parole qui fait autorité. Parce qu'elle s'appuie à la fois sur ses faiblesses et ses limites, mais aussi sur la conviction de ceux qui la soutiennent et s'y engagent, en acte.
Rien a voir avec le discours de l'autoritarisme, au service de la toute puissance d'un seul, même au risque de grincer comme une girouette ne sachant plus à quel vent se vouer.
Avec ces candidats-là, avec ce programme-là, nous voterons, dimanche, et en sachant pourquoi.
Un grand merci à l'Equipe de campagne de Lille, pour nous avoir permis de vivre ce grand moment.
Nelly Thienpondt