Contrat local de sécurité à Lille

Publié le par Les Verts de Lomme

Lundi 18 mai 2009 au conseil municipal de Lille Lise Daleux est intervenue au nom du groupe des élus Verts de Lille sur le nouveau Contrat Local de Sécurité, C.L.S.

Ce contrat qui intégre deux nouveaux signataires : Transpole et les bailleurs sociaux, vise avant tout la coordination d’un dispositif partenarial et le maillage des actions de prévention et de sécurité.
Coordonnées et animées par le Maire, l'état soutient les actions du CLS sur les 3 communes associées.

 

Voici en substance son intervention :


….Le groupe des Verts de Lille salue le travail de maillage des actions de prévention et la dynamique partenariale qui prévaut au sein des cellules de veille. Faire converger dans la même mobilisation les efforts de tous les acteurs en relation avec l’enfance, la jeunesse et la famille n’est pas une petite affaire….

Au sein du groupe des élus verts, nous pensons que l’accompagnement social et éducatif doit primer sur la sanction, même si elle est parfois incontournable. Il ne peut y avoir de politique répressive sans une politique de prévention bien en amont des problèmes quand ils se posent… la prévention s’inscrit dans la durée, parce qu’elle nous oblige à regarder la réalité des conditions de vie, pour ajuster la réponse…. En ce début de siècle, les préoccupations d’ordre public prennent le pas sur les politiques de la famille, de l’éducation ou de la santé…. Notre société, dans le contexte de crise économique et sociale, produit plus de précarité. Nous voyons toujours plus de jeunes, de ménages sans emploi, en difficulté financière. La société de consommation, érigée en modèle, aiguise alors un sentiment d’injustice et d’incompréhension bien normal. Ce sentiment de frustration se traduit par une augmentation des violences des mineurs, des violences qui ne se produisent pas seulement à l’extérieur mais aussi, et de plus en plus, à l’intérieur de la maison. La famille est souvent seule, face aux difficultés et aux débordements des ses jeunes. De fait, le premier lieu de l’expression de la détresse n’est-ce pas la famille elle-même ?

…Avec les élus Verts, nous pensons qu’il faut privilégier l’accompagnement de la famille. Il s’agit, d’intégrer au sein de l’action préventive tous les moyens d’aider les parents dans leur tâche de parents, dans une logique de respect des individus, et de valorisation des compétences parentales….

…. Je le disais en introduction de mon propos, la prévention a cette prétention très humaine d’influer positivement sur le cours d’une vie. Le travail sur la sécurité doit être aussi, ce travail de révélateur de potentiel humain. C’est un travail de terrain, de proximité, de contact, d’écoute que nous menons avec les partenaires associatifs…

Nous nous félicitons que le nouveau CLS décline des actions d’accompagnement à l’exercice de la parentalité, comme une forme essentielle de la prévention de la délinquance. C’est là, l’un des objectifs prioritaires du CLS que nous partageons….

Lise Daleux

Retrouvez en intégralité l'intervention de Lise Daleux en cliquant ici.

Publié dans Les élus

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F
Bravo aux Verts d'avoir à dire des choses sur ce sujet. Vaste sujet d'ailleurs dont un débat sécuritaire aurait tendance à cacher les bases.<br /> Car en effet, il n'est pas inutile de rappeler certaines vérités. Et pour cela, de se replonger dans la naissance de la démocratie moderne, à savoir la Révolution française, et plus particulièrement la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.<br /> Que dit son article 6 : "La loi est l'expression de la volonté générale... Elle est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse". Karl Marx, qui avait beaucoup réfléchi à ces problèmes, avait relativisé cette phrase en concluant qu'en fait la loi est l'expression du groupe dominant de la société et peut être injuste.<br /> Je n'entrerai pas dans ce débat. Je me contenterais de rappeler que la loi, expression de la volonté générale, est en fait un contrat social, des règles de vie que les membres ont décidé de respecter et de faire respecter afin de garantir le bon fonctionnement de la société. Ce qui donne un tout autre éclairage au problème. Car dès lors, lorsqu'on parle de lutte contre la délinquance, on ne parle plus de lutte du plus fort contre le plus faible de lutte du bien contre le mal. On parle d'assurer le respect des règles qui permetent à la société de fonctionner correctement.<br /> Et effectivement le volet répressif est insuffisant. Le petit d'homme a cette particularité qu'il doit être éduqué pour devenir un adulte autonome dans son espèce. Qui dit éducation dit intervention à tous les niveaux de la société : éducation des jeunes bien sûr, aide à la parentalité évidemment, mais aussi prise de conscience des forces de l'ordre du rôle qui est le leur, à savoir faire assurer le respect des règles de fonctionnement de la société, et rien d'autre.<br /> Donc non plus le début prévention/répression, mais le tryptique éducation, évaluation, sanction.
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